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 Mickael G. Cohen | Ou la Différence entre un Lâche & un Cynique

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Mickael G. Cohen | Ou la Différence entre un Lâche & un Cynique Empty
MessageSujet: Mickael G. Cohen | Ou la Différence entre un Lâche & un Cynique   Mickael G. Cohen | Ou la Différence entre un Lâche & un Cynique EmptyMar 3 Fév - 23:00

LIVE OR DIE, MAKE YOUR CHOICE. LET THE GAME BEGIN ;

    ARE YOU LUCKY ? : Une corde, lourde et légèrement tâchée de sang.

    HURRY UP, TIME IS RUNNING OUT :
    Parfaitement étourdi et même comateux, Mickael sentit pourtant immédiatement l’humidité pénétrant ses poumons. Il ne songea pas une seule seconde à parer à ce fait ; sa tête le faisait souffrir comme le lendemain d’une soirée arrosée, avec les souvenirs en moins, et cela en plus qu’il se sentait en danger. Il ne sut comment expliquer ce sentiment et, pour dire vrai, il était bien trop préoccupé par l’objet invisible cognant contre son crâne, sans cesse plus intensément, comme désireux de le faire instamment souffrir tout en prolongeant infiniment. Lui qui avait subi si peu de sévices physiques en fût lourdement atteint pendant quelques instants. En tant qu'étudiant en psychologie criminelle, il n'avait jamais été frontalement confronté à l'état des faits, à l'état de douleurs, par exemple, de résistance, d'endurance, ou tout attrait au pratique plus qu'à la technique. Il n'avait connu qu'une seule violence, et elle avait été tant spirituelle qu'il s'était évertué à se garder de tout danger.
    Sachant pertinemment qu’il était étendu à même une surface rigide dont il ignorait la position, il cherchait davantage en son esprit ses repères qu’en son physique. L’important demeurait bel et bien qu’il retrouve une clarté de réflexion susceptible de le satisfaire et de le ramener pleinement à la conscience. Il pouvait bien être mort qu’il ne s’en souciait pas outre mesure.

    « Les morts ne ressentent pas la douleur, Micky, c’est bien connu, ricana-t-il. »

    Se redressant comme s’il n’y avait aucun geste plus naturel, il rassembla ses esprits en clignant des yeux. A le voir, on aurait pu croire qu’il se réveillait d’une longue nuit paisible qu’il avait enfin décidée d’achever. Cependant, au voile opaque qui s’étendait devant ses yeux, il conçut promptement que les choses n’étaient pas aussi claires et sans souci que son esprit naïf le lui avait premièrement laissé entendre. Passant le bout de ses doigts de son front à ses yeux, il les frotta quelques secondes jusqu’à être certain d’avoir pleinement recouvré la vue. Et, quand enfin il pût observer, voir, regarder, il sentit son cœur cesser de battre avec toute l’image que cela impliquait.

    « Oh, put… »

    Bien qu’il plissa les yeux pour faire percer sa vue dans cette pénombre étrange, humide et repoussante, il n’y trouva rien de plus que le néant. Ce n’était pas tant cela qui était inquiétant, si ce n’était que la pièce en question ne semblait comporter aucune porte, aucune fenêtre. Donc, aucune issue. Dans sa hâte de se redresser, Mickael dérapa et se retrouva face contre terre. Son arcade sourcilière heurta un objet solide contre lequel il jura. Sifflant entre ses dents tout en cherchant à se maîtriser moralement, il se remit sur ses genoux, frottant sa peau dans l’espoir d’en faire disparaître la douleur. Quand il rouvrit les yeux pour constater le responsable de cette semi blessure, il déglutit péniblement : une cassette audio, certes, c’était en soi déjà inhabituel comme surprise, mais ça l’était bien moins qu’un compte à rebours angoissant directement lié à ce qui paraissait être une bombe. Bien sûr, Mickael n’y connaissait rien, mais il fallait avouer que même un ignorant de tout bon film culte aurait pu reconnaître entre mille un tel engin de mort.

    En outre, il avait acquéri des techniques de réflexions autoprotectrices : tout ce qui n'était pas avec lui était contre lui, et Mickael, loin d'être un lâche, avait cela de particulier qu'il se méfiait de tout et de tout le monde jusqu'à écarter tout risque de menaces. La psychologie - d'autant criminelle - ne l'avait pas aidé à étouffer sa suspiscion maladive : il l'avait vu naître à la mort de sa mère, sous les coups d'un père qu'il avait toujours idéalisé. L'on ne pouvait faire confiance à rien ni personne, telle était son unique certitude à ce jour. On ne pouvait guère lui donner tort dans la mesure où il avait ensuite vécu sept ans d'orphelinat seul, abandonné, dépourvu d'avenir et de confiance en lui, parce qu'autrui ne lui en avait guère accordé non plus. Il avait fallu des années plongé dans des ouvrages divers et d'auteurs défunts depuis fort longtemps pour lui donner une assurance malsaine et paradoxale : il était devenu ainsi critique, sarcastique puis cynique. Les choses avaient pris ce tournant avec cet aspect peu rassurant qu'il se méfiait davantage de la vie que de la mort.

    Quoi qu'il en soit, frémissant de sa découverte, et pourtant plus fébrile qu’il n’était paniqué, Mickael entreprit de savoir ce qui se trouvait sur la dite « cassette ». Spontanément, ce fût le seul geste qu’il fût capable de faire, comme si un son pouvait lui être d’un immense réconfort. Il fût satisfait, et, paradoxalement, déçu.
    D’un geste sec, et sans réflexion aucune pour une fois, il jeta à un mètre devant lui la cassette audio. Cette légère violence ne lui fût d’aucun secours, évidemment, mais lui permit d’aiguiser son esprit grâce aux bons soins de l’adrénaline. Ce fût seulement à cet instant qu’il mit le doigt – et plutôt le regard – sur un élément lui ayant échappé. A ses côtés, demeurait disposée une longue corde enroulée sur elle-même. Mickael fût si absorbé par sa découverte qu’il n’assimila par immédiatement les quelques tâches pourpres répandues sur les fibres sèches. Quand il s’en rendit compte, il ne s’y arrêta par pour autant. Son esprit était à la fois engourdi par les évènements précédents et affermi de volonté par ce que tout cela savait impliquer. Il se redressa péniblement, la corde dans une main, la cassette audio dans l’autre une fois qu’il l’eut ramassée.

    « On me donne une corde et le droit de mourir, et c’est moi qui suis cynique ? »

    Il n’était pas si étonnant que cela que Mickael dédramatise sa situation par ce sarcasme doublé d’un cynisme aiguisé. C’était sa manière très personnelle de ne pas sombrer dans la peur imminente de la mort, qui pourtant était là. Il voyait le compteur descendre d’ores et déjà à 0 : 46 : 33, mais rien n’y faisait. L’adrénaline dans ses veines lui donnait la sensation d’être invincible, si bien qu’il s’approcha des parois.
    Et cette pièce était plus étroite et plus inquiétante encore que son propre esprit. C'était une auto critique, finalement. Il était le garçon renfermé par excellence, épris de littérature, mais pas de celle que l'on trouve dans les librairies conventionnelles, plongé dans des volumes plus lourds que son propre corps, à chercher comment il pourrait bien cerner le genre humain pour tenter de comprendre qui il pouvait bien être, ou, mieux, comprendre comment devenir quelqu'un. S'il craignait quelque chose plus que tout autre, c'était évidemment lui-même. Aucun ami, aucun amour, aucune de ces choses sociales et strictement réservées aux autres. Il fondait sa thèse sur la sociabilité quand il était asocial lui-même. Personne ne lui ferait admettre qu'il était, à lui tout seul, un sujet.

    Dans la situation présente, peut être était-ce son cynisme qui le sauvait de l’hystérie, somme toute. Il ne voulait pas mourir ; ou plutôt pas comme cela. Se serait-il battu envers et contre tout pour autant ? En réalité, qu’importe l’enjeu du « jeu » en question qui venait de lui être imposé, il réfléchissait avec sa promptitude habituelle, dépourvue d’actes, certes, mais qui demeurait le plus souvent d’une pertinence salvatrice.

    « La pièce ne comporte aucune issue ; aucune voie d’accès apparente, pas davantage d’aération. Ce qui est étrange, n’est-ce pas ? commenta-t-il évidemment pour lui-même (et son regard se fit plus insistant). Si on suppose que ce cinglé me laisse vraiment le choix entre vivre et mourir, il y a forcément un moyen de sortir, hormis au mur. »

    Arquant un sourcil dans un sourire que l’on aurait vraiment pu croire satisfait en d’autres circonstances, Mickael posa les yeux tout d’abord au sol, puis vaguement au plafond. C’était nécessairement l’un ou l’autre. Il ne savait s’il devait encore fait un choix ou prendre le temps d’examiner les deux. Il pourrait y perdre bien plus qu’y gagner. Cependant, s’il se trompait, il diminuait nécessairement ses chances de survivre. Pour lui, cela semblait purement et simplement insensé qu’un inconnu puisse ainsi mettre à l’épreuve son sens logique et son instinct de survie. Comme d’habitude, malgré la pertinence de ses déductions, il fût incapable de faire un choix. Et c’est ainsi que filèrent encore sept bonnes minutes. 0 : 39 : 17.

    Pensant que la corde était évidemment présente pour l’aider dans sa tâche, Mickael parcourut du regard avec plus d’insistance le plafond. Un élément devait nécessairement y figurer, l’interpeller. Là, quelque part, existait un moyen de sortir. Mais il n’y voyait rien. C’était frustrant et terriblement excitant à la fois, comme toujours. Rien ne dépassait, le plafond semblait uniforme malgré les évidentes fissures qu’il recelait. Il ne s’arrêta guère davantage sur la vétusté de l’endroit que sur cette odeur profonde de mort qui rappelait le sang mélangé à l’humidité. Son regard tomba encore sur le compte à rebours, qui le fit frémir encore davantage. 0 : 22 : 54. C’était fou comme le temps filait dès lors qu’une réflexion devait être faite en hâte. Il dût bien admettre que quelque chose dans son raisonnement ne collait pas. Il était humainement impossible de rejoindre la hauteur qu’il fixait pourtant intensément. Plutôt que la peur, il sentit la colère monter en lui. Quand il fût prêt à ouvrir la bouche, son pouce glissa et la cassette audio débita de nouveau son long discours. Pris par la frénésie qu’il venait d’acquérir à force d’un tourbillon insensé d’émotions, Mickael envoya l’appareil se fracasser contre le mur dans un bruit sec, quand il retomba sur le sol dans un bruit sourd. D’abord déconcerté par son propre geste, la surprise dépeinte sur son visage fût quasi immédiatement ensuite reportée sur cet étrange phénomène, tout sauf anodin.

    Tombant à genoux, son regard eut un assaut furtif pour le décompte. 0 : 14 : 23. Il déposa ensuite la corde à ses côtés et déposa ses doigts sur la surface rigide et humide. Il répugna de longues secondes à en chercher les défauts avant de se consacrer à sa tâche devant l’éminente urgence de la situation. Il passa ses doigts sur le sol comme il aurait pu le faire sur la peau d’un être humain, avec une délicatesse peu commune. Agir dans la précipitation lui demandait des efforts inconsidérés. Pour lui, les actes étaient difficilement envisageables. Que l’instant l’exige était sa seule raison d’enfreindre sa propre nature, et quand il heurta un détail ressortant, il se promit d’y revenir une autre fois, sans doute. A cet endroit précis, l’eau était légèrement accumulé, car la surface se trouvait être bosselée. Cette fois, ce fût bien un sourire satisfait que Mickael afficha, tout en l’oubliant bien vite quand, soulevant ce qui semblait être l’équivalent d’une lame de parquet à la force d’un carré de cinquante centimètres de côté, il posa les yeux sur un anneau bétonné au sol. La dalle correspondait exactement à l’emplacement de ce qui paraissait être une trappe, et, encore une fois, cela ne convint absolument pas au jeune Mickael.

    « Nom de Dieu ! Quel enfoiré ! Pourquoi tu n’as pas pensé à scellé toutes les issues à l’acier pendant que tu y es ? »

    Sentant son cynisme reprendre le dessus, Mickael s’efforça de réfléchir de nouveau. Il disposait d’une dalle en béton, d’un anneau y étant fermement ancré et d’une corde plus ou moins solide, en tous les cas d’apparence. Il lui fallut poser les yeux sur le compteur affichant 0 : 09 : 12, pour qu’un éclair de lucidité traversa son esprit. Il fût rarement si soulagé que quand il ses yeux se furent posés sur la canalisation d’eau au plafond. Elle était, certes, placée en diagonale de ce qui lui aurait été favorable, mais l’effet de levier demeurerait pourvu que la dalle ne fût pas trop lourde. De toute façon, il était bien conscient qu’il n’avait aucune autre chose à tenter et qu’aux vues de sa capacité à agir, il ferait bien de s’y mettre dès maintenant. Le plus difficile lui parut de faire passer le bout de la corde au-dessus du tube métallique. Mais ce fût sans compter sur son incapacité démentielle à faire un nœud qui fût solide. Quand, enfin, il y parvint, il refusa de jeter un coup d’œil à la bombe, décomptant les minutes lui restant à vivre. Il prit pleinement possession de ses esprits, et tira de toutes ses forces sur la corde. Celle-ci commença immédiatement à lui brûler la paume des mains, et après quelques minutes d’efforts il sut d’où venaient les précédentes tâches de sang. Sa peau ruisselait à peine, mais il savait à la douleur comprimée entre ses doigts qu’il finirait par saigner à gros débit. Enragé par cette perspective dégradante, il tira de nouveau, et la dalle se souleva. Le plus dur était fait, il le savait. Il lui fallut encore quelques temps pour puiser suffisamment dans ses réserves mentales pour achever sa tâche. Ses mains le brûlaient, saignaient, mais il n’était plus là, il était à cent lieues. Quand, enfin, la dalle céda, il dut prendre son courage à deux mains pour la soulever, lourde d’au moins une soixantaine de kilos. Il la repoussa, et, contre toutes les attentes logiques et vraisemblables, il n’eut pas un regard pour le compte à rebours quand il se glissa par l’ouverture.
BEHIND THE COMPUTER ;

    AGE : Vieux
    SEXE : M
    COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Via un Partenariat (God Only Knows)
    AVATAR DU PERSONNAGE : Hugh Dancy
    COMMENTAIRES, QUESTIONS OU SUGGESTIONS ? J'ai de suite adhéré à l'ambiance du forum, le tout à une sauce qui rappelle assez "Saw", avec, je l'espère, les attraits qui m'y ont séduit (donc tout sauf le sang à en monter une banque sanguine). Razz
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Mickael G. Cohen | Ou la Différence entre un Lâche & un Cynique Empty
MessageSujet: Re: Mickael G. Cohen | Ou la Différence entre un Lâche & un Cynique   Mickael G. Cohen | Ou la Différence entre un Lâche & un Cynique EmptyVen 20 Fév - 1:09

J'aimais déjà énormément ton post avant, maintenant je suis tout simplement fan. Très subtile les précisions que tu as ajoutés, ils s'intègrent très bien au RP, c'est juste parfait. Et puis le personnage est vraiment intéressant.

Je te valide donc avec grand plaisir, et t'envoies chez les Clowns are not funny.

Bon jeu !
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