| | | Seth Xemnas |  |
| | | Auteur | Message |
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| | Sujet: Seth Xemnas Dim 30 Aoû - 19:28 | |
| TELL ME WHO YOU ARE ;NOM : Xemnas
PRENOM(S) : Seth
NATIONALITE : Anglaise
AGE : Vingt sept ans
ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel
PROFESSION : Dealer I WANT TO KNOW EVERYTHING ABOUT YOU ;PSYCHOLOGIE : Calme. C’est la première chose qu’inspire ce jeune homme qui semble se laisser traverser par le temps sans s’affoler de le voir ainsi fuir. Non, il ne craint rien pas même la mort. L’absence de peur n’est guère un avantage et lui a fait tords maintes fois déjà. Mais il est impossible pour lui de craindre quoi que ce soit. La douleur ne le fait plus crier, il se contente de serrer la mâchoire dont les maxillaires saillent en lui donnant ce coté mauvais garçon. Il ne se permet aucunes faiblesses, il ne cille jamais même lorsque les choses ne vont pas comme il le désire. Imperturbable il prend le temps de tout analyser avant d’agir. Méthodique, il va toujours prendre son temps pour faire les choses, même les pires. La patience est une vertu et la vengeance un plat qui se mange froid.
Seth est rancunier, énormément. Il peut rester des années à supporter quelque chose mais une fois qu’il juge que c’est fin ... Il vaut mieux fuir. Oh il est sociable, très courtois et même galant. Il a des amis, il a des ex, il a des cadavres dans le placard … un être tout à fait normal en soi. Il aime s’amuser … à dire vrai il est un adepte des lieux débauchés, des grandes soirées organisés par les fils à papa qui étalent leur fortune comme un faux intellectuel le ferait avec le peu de culture qu’il a. Même s’il passe pour le beau gosse, il ne fait pourtant pas parti du stéréotype des sportifs sans cervelle qui ne savent que draguer les filles et avoir un rire niais. Il a des diplômes, il a de beaux costumes … mais même les semblants de perfection ont quelques « défauts ».
Non, Seth n’est pas impuissant, il n’a pas de cheveux sur la langue, il n’est pas dyslexique au contraire il adore la lecture. Certes il fume… chacun ses vices. Mais les siens sont bien plus profonds. Cet athée fini a une addiction pour le sang et le jeu. Sadique cela va de soi. Regardez le de travers avec une pointe d’hostilité dans le regard et il vous dira le reste. C’est compulsif. Mais tellement bien fait !
PHYSIOLOGIE : Il a la beauté du Diable et son sourire … il l’a au corps diraient certains. Il a cette manie de vous regarder de ses iris ocres, avec ce petit sourire en coin qui vous signifie clairement que oui, il le sait … il a la classe. Non inutile de déblatérer des heures, il le sait, il en est convaincu et il en joue. Et cela fonctionne la plupart du temps il faut l’avouer. Cette belle gueule est charmeuse, et le jeune homme use volontiers de ses belles manières pour obtenir ce qu‘il souhaite. Ses cheveux bruns semblent ne jamais être coiffés, ils ont ce coté désordonné, négligé qui fait craquer certaines filles. Pourtant tout est calculé. Tout comme sa tenue … Monsieur est soigneux et aime les belles choses, notamment les costumes de grandes marques dont il laisse la chemise débraillée avec ce dédain si craquant. Des blazers portés sans chemise révèlent les reliefs de son torse modelé par des heures d’entretien.
Il est hors de question que quelqu’un puisse réussir à le maîtriser. Aussi, il se donne-t-il les moyens d’avoir de la puissance, de la force et de la technique. C’est en partie pour cela qu’il se permet de toiser qui lui fait face de haut en bas avant d’arquer un sourcil et de laisser un sourire moqueur s’emparer de ses lèvres. Soit il se détourne avec cette nonchalance qui lui va comme un gant soit il est tenté de vous provoquer d’avantage. Tout n’est qu’arrogance et provocation. Ce piercing sur sa langue avec lequel il joue alors que ses yeux arborent un air dédaigneux. C’est un sale gosse, ce genre de méchants garçons que les mères ne souhaitent pas à leur fille, que les pères redoutent. Pourtant il est de cet atypique qui attire car il intrigue. Mystérieux jeune homme qui arrange distraitement la mèche de cheveux lui barrant le visage avec élégance.
Ce grand garçon d’un mètre quatre vingt trois prend soin de son apparence et arbore fièrement ce qu’il est devenu : beau brun ténébreux... Il aime les détails tels qu’une montre, une cravate défaite, une chevalière, des gants … il peut faire la plus ingrate des tâches, il le fera avec une classe naturelle due à son charisme et sa prestance. Son aura est imposante, il est de ceux qui peuvent vous faire frissonner s’il vous fixe avec attention. Mais attention demoiselles … vous ignorez que ces doigts longs et délicats qui frôlent vos hanches sont couverts de sang.
HISTOIRE :
Je ne suis pas un sale gosse …
« Reviens ici sale gosse »
Il déteste quand il l’appelle comme ça… il n’a rien fait encore une fois. Il court dans le couloir, ses petits pas répétés s’enchaînent avec, en bruit de fond, des pas à la cadence moins rapide. De grands pas qui résonnent. Sa cheville ne peut continuer sa course, quelque chose la saisit brusquement. Le gamin chute face à cet obstacle qui retient son pied en arrière. Il s’étale sur la moquette en un bruit sonore. Soudain on le tire en arrière, ses ongles tentent de s’accrocher aux fibres trop courtes qui ornent ce maudit couloir. La paume de ses mains brûlent, son tee-shirt se relève et la moquette irrite son ventre. Comme d’habitude. Il ne lutte plus, il a essayé mille fois de se retenir à cette satané moquette ! En vain. Il se laisse traîner comme un vulgaire sac, le visage enfouit dans ses bras croisés. Bientôt c’est le froid du carrelage de la salle de bain qui agresse la peau de son ventre qui brûle encore d’avoir été ainsi malmenée.
Une force supérieure prend le gosse et le soulève comme s’il n’est qu’une poupée de chiffon. L’eau est déjà prête évidemment. L’immersion. Une grande inspiration. C’est partit. Les mains immenses plongent le petit corps dans la baignoire remplie d’eau gelée tandis que les glaçons flottent encore à la surface. Le gamin a cessé de se débattre, essayer de fuir consomme trop d’oxygène et il n’arrive pas à tenir le temps impartit. Il attend. On le ressort enfin. De l’air !
« Récite tes versets ! Tu sais lesquels sale gosse c’est toujours les mêmes pour les même bêtises ! »
Et il commence à réciter ce passage de la Bible. Maintenant, il sait quand son père l’interrompt pour l’immerger de nouveau, juste assez pour prendre une inspiration avant le mot suivant. Et attendre de pouvoir réciter la suite. Ce n’est qu’un texte apprit par cœur, et comme toutes choses apprises par obligation on ne les retient même plus. Elles ne sont jamais prises en compte. De toute façon il est innocent, lui le sait, tout comme il sait que son père ne le croira jamais. Premier verset. Second. Troisième. Enfin une serviette.
Le petit est debout sur le tapis de la salle de bain, entouré dans son essuie, les lèvres bleues, les dents qui claquent et le corps qui tremble. C’est sa mère qui prend la relève. Elle le débarrasse de ses vêtements trempés qui lui collent à la peau avant de le sécher. Puis elle vide la baignoire. Avant elle devait nettoyer les éclaboussures qui s’étalaient sur le sol. Maintenant que son petit est plus « sage » pour recevoir sa punition, cette tâche ne l’incombe plus. Puis elle l’embarque pour le poser sur son lit et sort de la chambre des enfants. La père est déjà là, assit sur le lit d’à coté. Le petit se glisse sous ses draps qui semblent si chaud comparés à l’air extérieur et la température de sa peau. Il tremble encore quand son père se lève et lui répète cette phrase.
« Tu devrai prendre exemple sur ton frère Blaise ! Et fait ta prière avant de dormir sale gosse ! »
Puis c’est la gifle. Il n’avait pas le droit de se glisser dans les draps avant la prière du soir. L’enfant s’exécute. Son père a déjà éteint les lumières. Dans le noir il rejoint enfin son lit et s’allonge en soupirant tel le soldat qui regagne enfin sa tranchée.
« Tu as fais quoi encore ? »
« Rien tu le sais. »
« hann ! Tu mens, c’est pas bien. Dieu sait quand tu mens, lui il sait la vérité. »
Blaise… si influençable, si faible, si modelable. La perfection absolue avec ses boucles blondes et ses yeux bleus. Un vrai chérubin mais quelque peu arriéré. Les parents ne veulent voir la réalité en face : il n’est guère vif d’esprit, quelque peu simplet. Mais si docile. Petit agneau innocent qui ne se rend pas compte quand c’est lui qui a oublié de ranger le pot de crème de marron et que, pour cette raison, maman l’a renversé. Il n’avait pas à être là. Il aurait dû être rangé. Seth n’a jamais aimé la crème de marron, jamais depuis ses sept ans d’existence.
D’accord … je vais être un sale gosse.
L’adolescence et ses joies. Ses crises. Ses rébellions. Ses …
« C’est quoi ça ?! »
Les poings du père frappent la table, les couverts tremblent tandis qu’un verre se renverse. La mère est immobile, les yeux rivés vers son assiette … absente comme toujours. Blaise a refermé ses bras autour de son torse comme pour se rassurer tandis qu’il regarde, apeuré, son petit frère. Seth lui ne cille pas, imperturbable il regarde son père avec dans les yeux une lueur de défi. Quoi ? Il parle de ce piercing qui orne sa langue ? Un sourire provocateur fend ses lèvres. Il n’a que seize ans mais depuis plusieurs années déjà il fait ce genre de coup à son père. Seth est pourtant un excellent élève malgré une attitude désinvolte envers toute forme d’autorité. Mais il est brillant … c’est cela qui gêne.
Nul reproche à lui faire à ce niveau, seulement son comportement. Combien de chats abandonnés avait il ramené chez lui pour s’en occuper ? Des dizaines. Tous foutus dehors par un père qui découvre un jour la supercherie et qui punit le sale gosse qui lui pourrit la vie. Mais il grandit … ce sale gosse. Il devient de plus en plus fort, il ose tenir tête à la figure paternelle et castratrice qui change ses punitions. Plus d’eau gelée, il est bien trop habitué. Le ceinturon … banal. C’est parfois à coup de clé à molette, de batte que l’homme corrige son fils. Juste là où ça ne se voit pas. Seth encaisse sans crier, cela ferait trop plaisir à son père. Il sent son corps s’endurcir à mesure des coups et il s’investit dans le sport dès qu’il le peut.
En dehors de tout établissement scolaire, c’est tout autre chose … l’adolescent a trouvé, ou plutôt a été trouvé, par une bande. De seize à vingt ans passés, chaque garçon est comme un frère. Une famille de substitution. C’est avec eux qu’il apprend à se battre, à se défendre. Il découvre la cigarette, les drogues, l’alcool, les filles … les plus âgés permettent au plus jeune d’obtenir ce qui ne se donne qu’à la majorité. Une autorisation pour un tatouage, un piercing par exemple. Avec eux c’est la liberté.
Comme quoi il y a une justice… La mienne.
Le soir même, après sa punition, Seth fait le mur. Son père n’a pas réussi à lui arracher le bijou de sa langue. Petite victoire personnelle. Il ouvre la fenêtre et commence à l’enjamber quand une voix immobilise son geste.
« Où tu vas ? »
« Oh c’est toi Blaise. Que fais tu ici ? Retourne te coucher. »
« Non… Je… Je n’arrive pas à dormir. Et je veux savoir où tu vas. »
« Cela ne te regarde pas. »
Seth détourne le visage en serrant les dents.
« Je veux venir avec toi »
« Je te demande pardon ? »
« Oui… être comme toi. »
Il n’en revient pas. A-t-il bien entendu ? Seth regarde son frère qui a deux ans de plus que lui mais qui en fait six de moins. Il n’a pas grandit ou peu, il est frêle et si sensible. Influençable. Modelé. Une hésitation. Puis un signe de tête.
« Aller … viens. »
Un sourire ravi sur les lèvres du frère qui s’élance à la suite du mauvais garçon. C’est ainsi que Seth laisse Blaise rencontrer sa bande et à voir les yeux ravis de son frère Seth se demandait depuis combien de temps Blaise rêvait d’être « normal ». Une faiblesse… la seule depuis des années. Alors qu’ils se trouvent dans un bar, Blaise s’absente pour aller aux toilettes. Quelle surprise que de voir vingt minutes plus tard la police débarquer pour coffrer les jeunes qui avaient pour la plupart des antécédents. Seth a juste eu le temps de s’enfuir avec deux ou trois de sa bande et son frère par la porte de derrière. Un seul mot : courir.
« Ne t’en fais pas, c’est rien, nous n’avons rien. On rentre Blaise. »
Ce n’est pourtant pas la descente de flic qui poussait le grand frère a avoir des yeux paniqués. Alors qu’ils rentrent dans la chambre par la fenêtre la lumière s’allume soudain. Bonsoir papa …. Blaise se jette dans ses bras tandis que Seth reste immobile, figé. Quelque chose ne va pas.
« Heureusement que j’ai dit à ton frère de te suivre ! Un simple coup de fil pour savoir où vous étiez et j’ai prévenu la police. Tu ne traîneras plus avec ces pêcheurs mon fils ! Et tu vas recevoir la plus belle correction de ta vie ! Avec immersion ! »
L’homme se jette sur l’adolescent qui n’ a pas le temps de s’enfuir par la fenêtre. C’est avec une violence décuplée qu’il traîne son propre fils dans la salle de bain où le bain l’attendait déjà. Puis quelques ustensiles autour calmer le pêcheur s’il se débat trop. Seth a la rage… trahit par son frère sa famille d’adoption est annihilée à cause de sa vraie famille… non il n’en peut plus, il ne peut plus subir les colères de son père sous prétexte qu’il est Caïn et son frère Abel. Et toutes ses histoires bibliques qui ne sont que des foutaises.
Son père le tient par le col de sa chemise et l’immerge soudain. Prit d’une poussée d’adrénaline et de colère les mains de l’adolescent s’agrippent aux poignets qui le maintiennent. Il n’en peut plus … ce soir c’est finit … plus jamais il ne subira ces châtiments. Crève bourreau ! Seth se redresse violemment hors de l’eau provoquant la surprise de son père qui reste un instant interdit … juste assez pour baiser sa garde. Il a grandit le sale gosse … il est plus fort et animé d’une rage qu’il couve depuis tant d’années déjà. Il le saisit au cou et renverse la situation.
Quel plaisir ! Quelle sensation ! Sentir entre ses mains le cou de cet homme, se sentir à la place de cet homme … se sentir homme. Fort, puissant. Oui il a la toute puissance, un Dieu qui a le droit de vie et de mort sur son bourreau. Il serre encore plus fort. Il semble insensible aux débattements de l’homme qui tente vainement de se dégager. Seth est gainé dans sa position, inébranlable. Un premier craquement. Animé par l’excitation de ce sentiment de toute puissance il se sent la force de serrer plus fort. L’os hyoïde ne semble pas vouloir céder. Qu’importe. Expire ! |
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| | Sujet: Re: Seth Xemnas Dim 30 Aoû - 19:53 | |
| De sale gosse à homme… Tu t’en retournerais dans ta tombe papa.
« Nos condoléances madame. »
Les pompiers sont venu tenter de ranimer l’homme retrouvé pendu par le tuyau de douche. Le matin pointait à peine son nez quand Madame était allée dans la salle de bain et y avait trouvé son mari … une mauvaise glissade ont conclu les pompiers, le tuyau s’est malencontreusement enroulé autour de son cou tandis qu’il se débattait dans son bain. Quel dommage … c’est bête. Mais il est bien mort, même après la tentative de massage cardiaque. J’ai pas attendu sept minutes que tu crèves pour te voir te relever … L’un des fils assiste à la levé du corps. Sa main presse son flanc gauche qui a subit le plus de dommages. Mais il est fier, il se sent fort et puissant d’avoir annihilé à lui seul de ses propres mains l’objet de son malheur.
Libéré il peut continuer à grandir. Sa mère absente n’a pas prit le temps de revenir sur terre après la mort accidentelle de son époux. Elle laisse ses fils se débrouiller, elle leur échange quelques mots parfois, surtout avec Blaise. Lui s’est réfugié dans la religion et craint son frère qui lui lance un regard noir à chaque fois que leurs yeux se croisent. Il lui en veut. Aussi dès qu’il peut, Seth quitte la maison pour aller en internat. Il continue ses études le plus loin possible de son domicile. La liberté, la vie, le bonheur.
L’envol. Il prend ses responsabilités et se débrouille à merveille. Il prend des cours d’art martiaux qui lui permettent de se canaliser quelque peu. Puis les sorties. L’université. Permis de conduire, petits boulots, amphithéâtre, soirées étudiantes. Quelques élèves disparaissent du campus. Suicide, tel est le constat lorsqu’on les retrouve. Certains ne supportent pas la pression des examens et des professeurs. La cour des grands n’est pas pour tout le monde.
La Vengeance est un plat qui se mange froid. C’est fou j’adore le congelé !
Vingt ans … c’est un homme qui revient dans cette petite maison qui l’a vu partir adolescent. Maman est décédée. Il ne reste que Blaise … il survit grâce aux soins d’assistants qui viennent lui faire les courses, lui faire à manger … Cette fois ci ce n’est pas un assistant qui ouvre la porte de la maison …
« Anya c’est toiiiiii ? »
Blaise dévale les escaliers comme un gosse avant de se figer devant l’apparition de son frère. Il est grand maintenant, élégant avec son costume noir même s’il est quelque peu débraillé. Il fait peur maintenant … surtout avec ce regard. Le frère recule de deux pas, terrifié.
« Et bien Blaise ? Où sont tes manières ? Un bon chrétien n’accueille t il pas son frère à bras ouverts ? »
La mention de religion apaise l’homme qui semble croire que son petit frère est rentré dans le droit chemin. Peut être a-t-il prié tous les soirs comme papa le voulait. Peut être n’a t-il plus besoin de réciter ses versets. Pauvre innocent. Seth aussi a cru qu’il y avait du bon en l’humain … en toi Blaise. Tu l’as trahie pourtant. Depuis il exècre l’humain, l’Humanité. Lui est supérieur car il a le pouvoir de donner la mort, il en a la force. Les autres ne sont que des faibles … à ton image grand frère. Tel un prédateur Seth s’avance et tourne autour de lui, lentement.
« Seth … as-tu continué ton étude de la Bible ? »
Hésitant, il sait que c’est un sujet délicat. Mais il est parfait, il est religieux, il croit.
« Oh j’ai étudié énormément de choses en effet … un enseignement des plus riches. J’ai appris, et j’en ai la certitude, que Dieu n’existe pas. Et j’ai trouvé un travail près d’ici. »
« Que … mensonges, tu sais qu’il ne faut mentir, Dieu existe. »
« La Bible n’est qu’un tissu de mensonges Blaise. Elle est remplie d’incohérences que je me suis amusé à trouver et étudier. D‘ailleurs j‘aimerai t‘en faire part, j‘ai quelques lacunes sur certains points … »
« Tu mens. Je vais te prouver le contraire, demande moi ce que tu veux tu sais que je connais tout par cœur. »
« Voyons rafraîchis moi la mémoire ... Nous descendons tous d’Adam et Eve c’est cela ? »
« Absolument. »
« Je me demandais aussi … l’Inceste … c’est mal ? »
« La pire chose qu’il puisse exister, c’est le seul tabou commun au monde entier. »
« Je vois… je savais que je pouvais venir ici demander tes lumières. Alors … les enfants d’Adam et Eve … ils ont eut des enfants avec qui ? »
« Pardon ? »
« Oui … tu vois s’il n’y a qu’un seul couple … les enfants de celui-ci, avec qui ont-ils des enfants ? Se marier entre frère et sœur est interdit je crois. À moins que les fils aient couchés avec leurs sœurs et leur mère et que les filles aient été engrossées par leurs frères et leur père. Vois tu j’ai du mal à trouver comment nous ne sommes pas tous consanguins. »
« Que.. Que dis tu là ? Non, il y a sûrement une explication. »
« Adam et Eve.. Premier homme et première femme sur Terre. Et ensuite ? Leurs enfants. Et après ? Leurs descendants. »
Seth se rapproche à mesure qu’il parle, Blaise serre contre lui un morceau de tissu qu’on appelle un doudou. Il ne l’a jamais quitté. La voix du petit frère est devenu un murmure, un souffle qui s’immisce à l’oreille de l’homme enfant qui tremble alors qu’il cherche de quoi contrer les arguments du blasphémateur.
« Et puis il y a Noé … qui a embarqué avec ses fils et filles ainsi que leur conjoints. Mais après ? Ils se sont mariés entre cousins vu qu’ils étaient les derniers humains vivants à cause du déluge. Pareil pour les animaux mais eux n’ont point conscience de l’interdit qui règne sur le monde. C’est mal … Nous irons tous en Enfer. »
« Tais toi ! Tais toi ! »
« Tutu on ne dit point cela à son frère. Et puis après tout … comme on ne sait pas quelle religion est la bonne … si tu pries Dieu alors que c’est Allah… tu vas aller en Enfer car tu te sera trompé de dieu … et si s’en est un autre aussi. Et tu vas aller en Enfer de toute façon car tu as péché. »
« Jamais ! Je suis pur, je me suis toujours purifié. »
« La trahison est la pire chose qu’il peut arriver … tu m’as trahie. »
« Non, je t’en supplie, c’est pas ma faute, c’était papa … il … il … »
Blaise est accroupit sur le sol, recroquevillé pour essayer de se protéger des mots que son frère lui murmure alors qu’il lui tourne autour semblable à un vautour, un rapace qui attend que sa proie crève pour enfin la déchiqueter. Seth s’arrête derrière Blaise avant de se pencher au dessus de lui de sorte à lui confesser une dernière chose.
« Oh oui à propos de « papa » … c’est moche ce qu’il lui est arrivé. Tu sais que c’est long pour tuer quelqu’un par strangulation ? Dieu l’a punit de m’avoir châtié alors que je n’étais pas le fautif … que c’était toi parfois. Je me suis fais battre par ta faute je ne sais combien de fois et tu espères aller au paradis après cela ? Voyons … tu rêves. Papa t’attend en bas .. Là où je l’ai expédié ! »
Un hurlement. Blaise s’élance à toute jambe hors de la maison, il pleure alors qu’il hurle en courant comme un fou. Un fou … oui … c’est-ce qu’ il est devenu à entendre toutes ces choses qui ne sont que blasphèmes. Son dogme s’effondre, son esprit simple est parasité par des questions trop dangereuses.
Blaise est interné dans l’hôpital psychiatrique le plus proche. Quelqu’un l’a trouvé errant en ville à vomir des versets entiers de la Bible. Ceux qui le connaissent s’en doutaient : il a craqué. Avec une telle éducation impossible de rester sain ! C’est ainsi que Blaise le simplet est devenu Blaise le fou. On l’emmène à sa cellule tandis qu’il va passer sa première nuit dans sa nouvelle maison. Le silence du soir tombe quand …
« Bonsoir Blaise. »
« Non ! Non Seth pas toi ! Vas t en ! »
« Voyons soit gentil … je t’avais pourtant dit que j’avais trouvé un travail par ici. Je suis gardien de nuit. »
« Non ! Noooon ! »
Un ricanement sordide retentit au milieu des « non » hurlés comme la pire des douleurs. Seth referme la petite trappe qui lui permet de voir son frère se tordre sur son lit avant de commencer sa ronde en sifflotant, l’air pleinement satisfait. Ce n’est qu’un petit boulot fort intéressant qui lui permettra de payer ses études. Il a tellement de projets ! Et certains pourront se réaliser grâce à cette place de gardien de nuit dans l’hôpital psychiatrique. Le jeune homme jubile déjà …
J’adore la nuit… Il y a tellement de choses à faire … et comme on dit la nuit tous les chats sont gris.
C’est couvert de rouge que Seth traîne derrière lui un sac noir. Lui est carmin, sa chemise blanche est imbibée de sang. Cigarette coincée entre les lèvres il traîne son fardeau dans le couloir sous les yeux des patients qui commencent à hurler. Cela fait déjà deux ans qu’il travaille ici et c’est toujours la même chose : qui va croire un fou ? Je suis tellement impeccable que personne ne pourrait me croire capable de toutes les horreurs qu’ils décrivent. Tel est son quotidien. Le jour il étudie, il sort avec des amis et se construit une vie sociale alors que l’humanité l’insupporte. Le soir il devient prédateur, ses victimes séquestrées se retrouvent dans le sous sol de l’hôpital psychiatrique. Les internés voient les cadavres passer … parfois entier.
Ce travail pour Seth, c’est la planque. Des cachets, des seringues et des calmants à porté de main ! Le paradis du tueur. Des sacs pour les « accidents » des internés, des scalpels, des pinces, des camisoles, des substances magnifiques. Tout pour affaiblir psychologiquement ses victimes et les tuer à petit feu. Il faut toujours prendre son temps. Seth ne compte plus ses conquêtes, ses ex, ses victimes, ses amis, son argent … il cumule plusieurs cursus scolaires qu’il réussit avec brio. Avoir la classe, ça se mérite.
Puis vient souvent son moment préféré … le moment où il laisse son tonfa se promener sur les portes en un bruit métallique comme le ferait un gardien de prison. Puis sa visite favorite. Une porte qui s’ouvre en grinçant et qui se referme dans le noir. Un murmure glacé.
« Blaiiiiise… »
Le concerné s’enfouit sous les couvertures, il connaît la musique désormais, il sait ce qu’il va être obligé de voir.
« Ton frère est un artiste tu devrais être fier de lui … un shooting parfait. Je m’améliore en photographie. De plus en plus en vidéo. Tiens regarde … »
Le jeune homme balance nonchalamment les photographies sur le sol, juste sur le carré de lumière provoqué par la lune. Les clichés s’étalent et révèlent leur sanglant contenu. Morbide.
« Regarde… je n’ai jamais vu du sang aussi … oh comment dire ? Mielleux. Tu vois c’est comme quand tu mets du miel sur tes brioches le matin, tu sais ce que tu aimes tant manger … c’était pareil. Avec une couleur semblable aux cerises bien mûres, tu sais celles que tu préfères… »
Seth reste et restera des heures entières, chaque nuit, à raconter ses méfaits à son frère qui devient de plus en plus malade. Malade d’entendre dire et répété tous les soirs même dans son demi sommeil lorsqu’il tente d’y échapper, que si son frère, la chair de sa chair, est devenu ainsi à cause de son père, à cause de lui. Il maudit ce sentiment de toute puissance qui s’empare de Seth lorsqu’il manipule pendant des heures, des jours, et lorsqu’il met à mort. Il prit pour qu’on le pardonne pour ses péchés, pour que Seth soit châtié pour les siens qui sont inhumains.
Seth ne se lasse pas de lui présenter chaque nuit le résultat de son éducation si pieuse. Oh ça oui il s’amuse à réciter les versets à ses victimes en leur précisant que Dieu ne les sauvera jamais. Et il s’est amusé à reproduire quelques châtiments biblique… Jézabel et les chiens enragés ... Dévoration par les insectes … Lapidation… oh ce fut absolument amusant. Il a garde de grands souvenirs ainsi que dans son album où trônent toutes les photos, souvenirs de ses victimes. Que d’innovation ! Notre jeune homme a de l’imagination. Autant pour une dissertation de philosophie que pour connaître la meilleure façon de décapsuler une rotule sans trop l’abîmer. C’est un artiste dans l’âme.
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| | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: Seth Xemnas Dim 30 Aoû - 19:54 | |
| Quand on casse ses jouets… on prend ceux des autres. CQFD
Blaise s’est pendu dans sa chambre. Voir le dépeçage d’humain la nuit précédente fut de trop pour lui … de plus cet homme ressemblait tellement à son père ! Il a franchit le pas, allant à l’encontre de sa propre religion. Seth regarde le cadavre pendre au bout de la corde. Aller … on se permet un petit écart de criminel désorganisé ? Aller ! Soyons fou ! La colère du jeune homme explose tandis qu’il roue de coups le cadavre de son frère comme si ce n’était qu’un sac de sable. Il n’avait pas le droit de se donner la mort, avec quoi allait il jouer maintenant ? Et sa vengeance ? Après tout, n’est-ce pas la plus belle des vengeances que d’avoir poussé un chrétien au suicide ? Pousser quelqu’un à aller contre tous ses principes. Des infirmiers viennent le stopper, ils se mettent à plusieurs pour neutraliser le gardien de nuit devenu fou à la vision de son frère mort. Abrutis. Ils croient que c’est une réaction normale poussée par la peine. Même le rire qui prend Monsieur Xemnas alors qu’il est immobilisé au sol est vu comme nerveux … « ce sont les nerfs qui lâchent. » Non messieurs … la plus grande satisfaction de voir sa vengeance accomplie.
Une convalescence de deux semaines et voilà notre homme repartit pour réintégrer son poste et ses études. Jouer les malheureux fut aisé, c’est un excellent acteur. C’est ainsi que pendant des années, jusqu’à ses vingt sept ans, Seth a obtenu diplôme sur diplôme après un travail acharné et a poussé près d’une vingtaine d’internés au suicide. Le reste il se contente de les persécuter psychologiquement comme il le faisait avec son frère. Bah quoi ? On change pas ce qui est plaisant. Seth a également adopté l’expéditif… il garde toujours sous sa veste un Desert Eagle pour achever une victime s’il est prit par le temps… oui briser les cervicales à chaque fois c’est plus difficile … ça salit les mains. Surtout quand on a un rendez vous après.
Ca peut-être intéressant …
Encore une belle nuit d’achevée … aujourd’hui c’est congé. Seth rentre dans son luxueux appartement. Oui il faut bien se faire un peu d’argent … il avait l’héritage, puis après nous dirons que Monsieur trempe dans des histoires peu claires. Mais voyons tout le monde sait que le meilleur métier du monde c’est dealer. Les organes humains se vendent très chair. Et saviez vous que le marché de la chair humaine est aussi foisonnant que celui du bœuf ? Sans rire … il paraît que c’est aussi bon au barbecue qu’en sauce. Bref, notre homme rentre donc chez lui, un paquet journaux est enfoncé dans sa boite aux lettres, il soupire avant de lire une nouvelle on ne peut plus attrayante.
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