Clowns Are NOT Funny !
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 nasty little perv ; lust.

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Placid B. Johnson

Placid B. Johnson


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MessageSujet: nasty little perv ; lust.   nasty little perv ; lust. EmptyMar 1 Sep - 15:16

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“Everyday, I feel his breath on my skin, on my flesh. He is like blood. Blood in my veins. He runs in them, he crashed on my heart, he lives in my soul, in my spirit. He lives in me since always. I do not know who he is, who I am when I am with him. He is like blood, and blood attracts me. He makes me mad. He makes me feel alive, even if I am dead, even if I am just a cold corpse. A fool. I can not say what I feel. I do not want to say it. But I know. I know he possesses my heart, my soul, my minds. Blood. Blood. Blood. I do not care blood, I just want to lose myself in lust. Let me be a sinner, the worst sinner in this world.”

Je ferme les yeux, mais ne parviens pas à trouver le sommeil. Les clowns ne dorment pas, les clowns n’ont pas besoin de dormir. Pourtant, mes songes me manquent. Songes teintés de rouge, d’autant d’amour que de cruauté. Pour une fois, maman avait une raison de hurler. Je sentais encore la lame entailler mes paumes, j’entendais encore le rire du clown qui n’avait jamais ri. Sa main sur mon poignet lorsqu’il me tirait hors du noir. Mes songes me manquent, et celui là en particulier. Pourtant, il m’est impossible de regretter ma vie d’avant, cette vie où j’étais si différent. Parmi eux, je me sens presque normal, même si j’aime cette impression de vivre ailleurs. De ne vivre que dans ma tête. Les yeux fermés, je voyais encore le rouge qui tapissait les murs du repaire. Certains auraient appelé ça une chambre, pour moi, pour nous, c’était toute autre chose. Cette pièce avait une âme, une âme aussi rouge que ses murs. On y respirait le sang, où que l’on soit. L’odeur de la chair malmenée s’était incrustée dans chaque objet, dans chaque tissu. Mais il n’y avait que nous pour percevoir tout cela, nous pour l’apprécier. J’en aurai presque goûté tous les meubles, juste pour m’imprégner un peu plus de cette poussière d’hémoglobine qui nous entourait. Il fallait être fou pour aimer cette pièce, malsaine jusqu’aux tréfonds de son âme de bois et de pierre, il fallait être aussi sale qu’elle l’était elle-même. Et nous l’étions.

“We can feel all these nights in us, all these strange feelings, dark and dirty. But they seem so beautiful when they shine on you, I accept to become insane with the gleam of your eyes. I want to.”

Il y a ces cris provenant de la pièce attenante, qui font parti du paysage. Ils sont presque inaudibles, mais si doux à l’oreille exercée. Je n’ouvre pas les yeux, j’imagine le rouge qui recouvre le rouge, qui coule lentement le long du mur et laissera sa trace indélébile. Le souvenir éternel de nos victimes, prisonnières de nos murs même après leur mort, que toutes pensaient salvatrice. Et pourtant. Je ne crois pas au Paradis. Je ne crois qu’à l’Enfer sur terre, et au néant. Il y a la douleur de naître. La souffrance de vivre. La mort, qui en un mot résume tout le mal qu’elle peut nous faire. Le sang s’évapore, alors c’est la pourriture du corps. Et l’homme est oublié. Personne n’a jamais vécu dans un cœur, dans des pensées. Les photographies jaunissent, on les change. On nous pensait à peine, vivant, on préfère nous écarter, mort. Et moi je suis mort, mort depuis des siècles même si je ne vis que depuis peu de temps. Je ne suis pas fait pour cette époque, pour ces pensées. Pour ce monde. Peut-être ne suis-je fait pour aucun d’entre eux. Il n’y a que dans ma tête que je me sens chez moi. Et je me nourris du sang d’autrui, autrui qui ne signifie rien, qui me hait et que je déteste tout autant. Je laisse un sourire poindre aux coins de mes lèvres : j’aime cette lueur dans le regard de mes jouets, celle qui exprime toute leur rancœur, tout leur dégoût. Je le mérite, oh oui, amplement. Et je n’en attends pas moins de tous ces gens qui ne valent jamais autant qu’ils le pensent. Ils vivent tous dans leur tête, comme moi. Leur vision est faussée, mais ils n’en ont pas conscience. Leur vie est un jeu dont ils pensent connaître les règles, alors qu’ils ne font qu’avancer des pions au hasard. Moi, moi je sais où aller, où jeter les dés. J’écris mes propres règles, et gagne toutes les parties. La vie et la mort ne m’effraient pas : ils font partis du jeu, qui n’en devient que plus excitants encore. Je ne dis pas que j’ai envie de mourir, non, loin de là. La donner est bien plus agréable. Cette impression de contrôle absolu, savoir que la victime est à notre merci et qu’elle le sache aussi, le lire dans ses yeux, avoir son sang sur les mains. Peu de choses sont aussi délicieuses.

“It is not like you killed someone. It is deeper. It is an other pleasure. Better. Stronger. An understanding feeling, trapped between heart and flesh. I did not know that I could ever feel this. I did not know that I could ever feel something.”

Je souffrirai presque pour cette âme en pleurs dans l’autre pièce. Presque. Je ne méritais pas cela. Voilà ce qu’elle pense, tout bas. Je ne méritais pas cela. Mais que méritons-nous réellement ? Ils étaient tous, tous, si prévisibles. Ils n’étaient même plus drôles, finalement. C’est pour cela que j’aimais tant l’hypnose. Quel homme ne souhaiterait-il pas un tel pouvoir de séduction ? De soumission. Ainsi elles faisaient tout et n’importe quoi. Les faire se taillader les veines, se meurtrir les chairs, les faire hurler, pleurer, gémir. Et tout ce vide dans leurs yeux, qui devenaient alors le réel miroir de leur âme, aussi vide et aussi laide. On pourrait presque croire que la mienne est belle. Je souris dans mon pseudo sommeil. Je n’ai toujours pas ouvert les yeux, et je goûte encore au noir qui habite la pièce. Ici au moins, j’ai retrouvé mon ami fidèle, celui qui m’a toujours attendu dans la cave. Je tends une main, et il s’en saisit, la presse dans toute son immensité. C’est rassurant le noir. C’est simple. Avec lui rien n’est souillé, rien n’est pur, rien ne vit, rien ne meurt. Il y a juste le noir, le néant. On peut s’y faire mal, on peut s’y faire peur. On peut s’y sentir bien, aussi. Peut-être est-ce lui que je cherche tant en fermant les paupières, et non mes chimères passées, ma folie meurtrière. Mais non, non je sais bien ce que je cherche. Je cherche la morsure de la lame sur ma paume, la fugitive douleur qui transperce tout le corps, et la sensation du sang qui s’écoule. Brusquement, je me redresse, les yeux grands ouverts. Il fait sombre, sombre. Je sais où chercher, je sais comment me contenter. Même si ce n’est jamais pareil. Même si ça ne fait jamais autant de bien qu’après mon rêve. Je rampe et m’écarte du lit, trop grand pour un seul corps, et ouvre les tiroirs, ouvre les placards. Il m’en faut un. Un. Maintenant. Un de mes poings se serre tandis que l’autre cherche. Il m’en faut un. Lorsque je le brandis enfin, je souris. Un sourire triomphant, inhumain. Effrayant. Un rire nerveux me prend, que j’étouffe alors qu’il n’est encore qu’à la naissance de ma gorge. Je ne peux empêcher un rictus de se peindre sur mes lèvres, alors que mes yeux ne quittent plus les reflets d’argents de la lame.

“It is not like you killed someone.”

Ma paume scarifiée reçoit avec soulagement une nouvelle plaie. Je la fais profonde, qu’elle soit douloureuse. Et je respire enfin. La chair écartée me brûle, et je pose le couteau à mes pieds. Je me suis laissé tomber sur le sol sans m’en apercevoir. Il y a comme un voile blanc devant mes yeux, comme un vertige qui me prend dans tous le corps. C’est délicieux. Je regarde toujours le sang qui s’écoule. J’entrouvre ma chemise, et pose ma paume souillée sur mon torse, là où je peux sentir les pulsations rapides de mon cœur. Un rictus déforme toujours ma bouche, et ma main remonte lentement le long de ma gorge, suit la ligne de ma mâchoire, jusqu’à mon front. Lorsque je la laisse retomber, j’ai le goût du cuivre dans la bouche. La pièce respire le sang, et m’en remercie. Les cris ont cessé à côté, et je ne m’en suis pas aperçu. Le bruit d’une porte qui s’ouvre me ramène à mes songes, et je sais qu’en me retournant je verrais de nouveau ce clown. « Tu vas la tuer ». Le sang coagule sur ma paume, ce n’est plus aussi bon, plus aussi douloureux. La tête basse, je guette le bruit de ses pas, et lorsqu’ils se font entendre, je souris à nouveau, même si ça ne fait plus aussi mal. Et finalement, toujours assis sur le sol, un couteau ensanglanté à mes côtés, tâché de sang jusqu’aux tréfonds de mon âme, je tourne la tête vers lui.


Dernière édition par Placid B. Johnson le Sam 16 Jan - 5:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: nasty little perv ; lust.   nasty little perv ; lust. EmptySam 9 Jan - 20:09

    C’était un sourire qui se dessinait, des larmes qui coulaient. C’était un peu de poudre blanche que sa forte respiration venait d’aspirer, et la peur de sa victime, condamnée à l’imiter. C’était une étrange concentration, un souci de perfection. C’était une sévère domination, une œuvre d’art crée avec passion. C’était un sadisme éclatant de ce monstre aux yeux brillants, fixant le sang avec envie, fascination et appétit. C’était une douce mélodie caressant ses oreilles ravies, celles des cris, des supplications que sa victimes continuait d’hurler, enchaînée. C’était un jeu qu’il ne pouvait que gagner, un art que seul lui savait si bien maîtriser.

    C'était une douce extase qui apparaissait, celle d’une victime arrêtant de lutter. Soumise, fatiguée, un regard vide, seulement capable d’être achevée. Sentiment loin d’une pitié auparavant implorée, que son tortionnaire était incapable d’accorder. Alors l’instinct de survie s’inclinait, quand son âme s’éloignait, trahie par un corps trop épuisé pour la protéger. Et l’œuvre d’art se dessinait, pouvait enfin exister, alors que le jeu se terminait et la souffrance disparaissait.

    - Je t’accorderais bien le désir de te tuer, mais tes cris sont d’une charmante musicalité. Alors hurle pour lui, hurle pour moi, une dernière fois. Et tu seras récompensé si ton chant parvient à nous charmer.

    Triste portait d’une victime soumise, mais d’une volonté trop inexistante pour faire preuve de docilité. Alors un doigt s’est retourné, travail baclé par l’envie de le retrouver. Quelques drogues fûrent consommées, une nouvelle fois des deux côtés. Une plaie brûlante s’est dessinée, quand la couleur du sang s’imposait. Et enfin, elle recommençait à chanter, alors que sans un regard, reflet d'une éternelle insensibilité, son tortionnaire s’éloignait.

    _________________________________

    La couleur du sang ne disparaissait jamais longtemps, envahie par les murs de ce repaire aux corps tremblants. Combien de mélodies sanglantes s’étaient auparavant elevées ? Combien d’âmes continuaient aujourd’hui d’errer, trahies par les cœurs frémissants des corps qui s’éteignaient ? Si ces murs rouges pouvaint parler, ils n’en finiraient jamais de vous raconter ces œuvres qu’ils ne cessaient de créer, ces choses jugées atroces, auxquelles ce couple s’était exercé. Si dangereux, nul doute que ce mur aussi, résistait sans cesse au besoin de trembler. Témoin du niveau de perversion nécessaire à l’envie d’évoluer de leurs côtés, d’assister à ces jeux qui savaient si bien les amuser.

    Le lit était vide, vide de sa présence. S'allongeant, entre fierté et épuisement, Lust observa le plafond fissuré quelques instants, jugeant avec amusement de la qualité du chant. Remarquant qu'il diminuait, son sourire s'effaça, pour mieux renaître sous la pression du regard de Placid, dont il resssentait la présence, sorte de sixième sens. Les yeux qui le protégeait d'une solitude qu'il méritait se tournait vers lui, comme pour l'appeler, lui proposer un nouveau jeu qu'il ne pouvait qu'apprécier. Alors brûlant sous sa présence, dans une éternelle insouciance, il s’avança et leurs regards se croisèrent, pour en dire bien plus qu’il ne parviendrait jamais à l’exprimer. Attiré par son regard, il se perdait déjà dans ses yeux, encore fasciné par ce visage qu’il lui apprenait à aimer. Et silencieusement, il le remercia une nouvelle fois de l’avoir sauvé.

    Retour dans une sombre et excitante réalité, c’était un torse ensanglanté que la douleur avait dessiné. Une cicatrice ouverte de cette paume que ce couteau avait tranché. Regard brillant, il contemplait le spectacle. Ce jeu solitaire, cette œuvre primaire prenant son sens entre souffrance et douleur, intense et fascinant désir d'autodestruction. Loin de la peur, du malheur, le regard de Placid hurlait le plaisir que ce geste pervers provoquait. Celui de Lust l’envie d’y participer. Quittant le lit pour emjamber le corps de son bien-aimé, il se pencha sur son torse et délicatement, lécha les quelques gouttes de sang recouvrant son corps frémissant. Remontant lentement, jusqu’à son cou, puis ses lèvres qui bientôt se confrontèrent. Il offra à Placid le goût métallique de son propre sang, comme lui-même l’avait si souvent fait auparavant.

    Refusant de mettre fin à ce baiser, délicieusement sanglant, sa main aveugle trouva le couteau criant sa soif de sang, comme cette pièce déjà fascinée par le spectacle qui s’y déroulait. Paupières fermées, Lust glissa la lame argentée sur le bras de Placid, pour terminer sa course au creux de sa paume blessée. C’est de ses mains qu’il voulait être blessé. Un rituel improvisé se dessinait, gestes et regards parlant d’eux-même sur la direction qu’ils devaient adopter. Quittant les lèvres de Placid, Lust s’allongea à ses côtés, étalant sur le sol une poussière de cocaïne entre leurs corps brûlant et frémissant. Offrant à son compagnon la possibilité de tout contrôler, de le dominer. Dans une excitante confiance qu’il savait partagée, il le laissa décider du chemin que cette poudre allait emprunter. Paupières refusant de s'ouvrir, sourire dessiné, il laissa la mélodie des cris s’élever à travers l’atmosphère sombre et corrompu de leur repaire sacré. Tout semblait s’enflammer, désormais. Et il s’imaginait aux côtés du seul être dont il acceptait la domination, danser, brûler sous les flammes de cette corruption, dans la plus profonde et excitante perversion.

    Et c'était une divine douleur qui l’envahissait, entre frissons et tremblements, quand la lame du couteau scarifia sa peau.
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MessageSujet: Re: nasty little perv ; lust.   nasty little perv ; lust. EmptySam 16 Jan - 5:00

Dans ses yeux là, et dans ceux-là seuls, il avait cette impression folle de ne pas être mort. Parce-que cette chaleur au creux de ses reins était presque insoutenable, parce-que tout son corps se crispait et que son cœur s'emballait, laissant son sang caracoler dans ses veines, dans chacune de ses artères. En d'autres circonstances, il n'aurait pas aimé cela : la mort lui allait, le rendait plus beau, plus cruel aussi. Et elle était noire. Mais les yeux de Lust étaient encore plus sombres. Sombres, sombres, sombres. Et ce mot tournait dans sa tête en permanence, dans les rares moments où son compagnon ne le touchait pas. Dans ces moments là, il y avait cette symbiose particulière avec tout le noir et le rouge sang qui teintaient son âme, comme les murs et l'atmosphère de cette pièce. Tout en lui, et autour de lui, n'était que souffrance et violence. Il aimait cela. Il adorait cela. Rien n'aurait mieux pu lui convenir que cet endroit, ici, il était chez lui, même si ça n'avait pas grand chose à voir avec la cave de son enfance. L'endroit importait peu, du moment que le Noir le suivait.

Ce Noir qui, à présent, vivait dans ses yeux à lui, qui s'approchait lentement, le regard rivé au sien. Ces yeux là le damnaient pour l'éternité. Ces yeux là lui serraient cœur et âme, obstruaient sa gorge et l'empêchaient de penser. Dans un autre contexte, cela aurait pu être follement romantique. Mais dans celui-ci, ce n'était qu'un désir malsain, teinté d'un masochisme qui régnait en maître au sein de leur relation. Ces yeux là, parfois, il avait juste envie de les arracher de leurs orbites pour les serrer fort fort fort dans ses mains, et ainsi les faire siens. Personne d'autre que lui n'auraient pu, ainsi, contempler le néant qui les composait. Néant qui, soudain, se pencha vers lui, vers le sang qui maculait son torse, d'une blancheur quasi-surnaturelle. Un sourire tordu naquit à la commissure de ses lèvres, lorsque la langue de Lust rencontra sa peau souillée d'hémoglobine. Instinctivement, sa main se referma sur la nuque du clown, comme pour l'inciter à prendre encore davantage de tout ce sang qui ne pourrait jamais appartenir qu'à lui, comme tout son âme torturée l'était. Son emprise se raffermit lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, dans un baiser désespéré et passionné à la fois, l'un rendant à l'autre le sang qu'il avait volontairement versé. Tout ce plaisir dans toute cette violence était parfaitement indécent. L'amour fou et dégoulinant se mêlait au désir sans bornes que lui inspirait son partenaire de jeu. Placid ne mettait pas de mots sur ses sentiments : aucun adjectif n'aurait pu être assez scandaleux pour décrire toute l'adoration qu'il vouait à celui dont les yeux étaient aussi noirs que les siens étaient bleus. Deux étendues différentes, aux dangers pourtant tout aussi grands.

La lame du couteau glissa sur son bras, jusqu'à sa paume, et il en goûta la morsure, autant que celle des dents de Lust sur ses lèvres. Il soupira d'aise, alors que leurs bouches se quittaient, et qu'il baissait les yeux sur l'arme blanche, sachant déjà tout le plaisir qu'il lui procurerait. L'autre se laissa tomber à ses côtés, et Placid l'étudia un moment, détaillant avec soin cet homme qu'il connaissait par cœur, sans pourtant le connaître vraiment. Il pencha la tête sur le côté, souriant toujours de son sourire étrange. Sa main glissa sous le haut de son compagnon, dévoilant sa peau, qu'il effleurait de la paume qu'il avait scarifié plus tôt. Il trouva sans tarder l'endroit le plus approprié, et se pencha lentement sur son amant, fermant les yeux un instant, appréciant la proximité et la chaleur de celui qui personnifiait le mot "désir". Il soupira de nouveau, et d'un geste tendre, incisa le torse de Lust, observant avec délectation le sang qui s'en écoula aussitôt. Un rire enfantin, comme il l'était lui même, lui échappa, et sa langue traça le même chemin que le couteau quelque seconde auparavant, pour qu'il puisse goûter à son tour au fluide vital de son compagnon. N'était-ce pas cela aimer ? Qu'y avait-il de plus intime que le sang ? N'était-ce pas aimer sans limite que le donner et le prendre aussi aisément, avec plaisir et souffrance ? Brusquement, il se redressa, et passa un genou de l'autre côté du corps de son compagnon, qu'il dominait à présent incontestablement. La lame traça un nouveau sillon, cette fois sur la joue du clown le plus sombre. Placid laissa le sang s'écouler un instant, retenant son souffle, comme attendant le bon moment. Il finit toutefois par se pencher sur la blessure, et comme précédemment, laissa sa langue récolter l'hémoglobine qui coagulait déjà. Il sourit contre la joue de Lust, avant de se redresser, de passer une main sur la joue souillée de sang de ce dernier, pour ensuite la poser sur son propre torse, mélangeant ainsi les deux sangs, devenus un seul. Placid se laissa finalement choir sur le côté, lâchant le couteau qui heurta le sol dans un bruit métallique, qui résonna dans la pièce sombre qui riait aux éclats, s'abreuvant du sang qui maculait les deux jeunes hommes.

Tu as mal. murmura-t-il finalement, les yeux dans le vague. Ce qui était peut-être, qui sait, sa façon de dire je t'aime. Sa façon à lui prouver son amour, toute sa cruauté, et le désir monstrueux que tout cela lui inspirait.
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Lust B. Bremen

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MessageSujet: Re: nasty little perv ; lust.   nasty little perv ; lust. EmptyLun 18 Jan - 1:09

    Frissons, gémissements. Ils s’échappaient de de ses lèvres, parcouraient furtivement son corps. C’était un excés d’une sensation trop intense pour être dissimulait. Et le mensonge n’avait pas lieu d’exister quand seul lui était à ses côtés. Prisonniers d’un univers aux barreaux ensanglantés, sa plus grande passion était de s’y enfermer. Et d’espérer, moment de faiblesse assumée, que le temps puisse enfin s’arrêter. Frontière si mince entre destruction et amour. Futile et idiote envie de s’oublier à deux, de se déconnecter pour mieux être connectés dans une charmante promesse d’etérnité. L’éternité… bien trop court. Insuffisant pour lui montrer à qu’elle point il l’aimait, continuait de le désirer. Alors plongé, avalé par ses yeux qu’il aime tant posséder, il entendait déjà les siens hurlaient l’insuffisance de cette plaie qui s’ouvrait, brûlant son torse frémissant. Hurlant son besoin de douleur, de sang. Son désir de souffrir, aussi violemment, tragiquement qu’il ne pouvait s’empêcher de l’aimer.

    Les rôles s’étaient inversés. Et torse entaillé, son cœur s’accélerait à mesure que son plaisir, sa trop faible mais violente souffrance grandissait. Perdu sous l’emprise du tortionnaire aimé, seul être dont la soumission s’accordait si bien à la domination, il était ailleurs désormais. Et pourtant persuadé d’être exactement là où il fallait. Objet d’un être, reflet d’une perfection crée par ses sombres idées, entre ces quatres murs aux yeux brillants, au cœur aussi sanglant que leur aspect opressant. Sa langue parcourait désormais sa plaie. Absorbant son sang, s’échappant en indécente quantité. Substance vitale si agréable à donner, si agréable à goûter. Il n’aurait cesse de lui en donner, si seulement il le pouvait. Arracher chacune de ses veines pour guider son sang vers la seule place lui offrant cette liberté de se répandre en toute liberté, unis et lié au sang du seul être aimé.

    Nouveau plaisir, nouvelle blessure. Joue scarifiée, peau brûlante, enflammée par la douce caresse d’une langue acquit par son sang qui l’envahissait. Eternel rituel, la main de l’éphémère tortionnaire s’appuyant sur le torse ensanglanté de sa victime, étouffant un dernier soupir de contentement, pour finalement la guider jusqu’à sa propre plaie. Et le sang pouvait s’unir, comme leurs âmes qui n’avaient cesse de communiquer. Façon de murmurer la force de ce qui les lier, à défaut de ne pas pouvoir l’hurler. Tant de sentiments, si peu d’expressions. Et le moment d’intimité cessa, epuisé, alors que les murs continuaient de s’amusait loin de la véritable victime qui avait cessé de chanter.

    - Tu as mal, souffla Placid, reflet d’un sentiment trop complexe pour être exprimé, mots écrasés par la force des sentiments qu’ils partageaient. Sentiment que la souffrance ne pouvait que chuchoter, si insignifiante face à ce qu’il aurait voulu hurler.
    - Pas assez, répondit-il simplement, conscient de ce que cela impliquait, persuadé qu’il comprendrait. Connectés, face à ces sentiments, ils n’avaient pas besoin de parler. Leur cœur, entre inexistance et noirceur, n’avait cesse de se fixer. Comme leur âme perdues ignorant pourtant le sens du mot séparer. Ainsi, il était inutile d’ajouter ce que sa réponse inspirait, c’était quelque chose qu’ils savaient, pour en être victimes, et fidèles consommateurs effrénés. Souffrir, c’est aimer.

    Sur ses lèvres encore souillées d’un sang indécemment relié, qu’il s’accorda le temps de savourer, un sourire se dessina, comme point final de l’intimité qu’il venait de partager. Nouvelle ligne de cocaïne pour se réveiller. La souffrance continuait derrière la lourde porte, s’étant trop vite arrêtée d’hurler. Quittant le plafond fissuré pour retrouver le visage serein de Placid, ses yeux se perdirent une nouvelle fois dans son regard, porte d’entrée d’un univers où il était si difficile de s’échapper. Dernière confrontation de ces lèvres tendres et délicieusement souillées, de sa langue douce et ensanglantée. Dernières caresses sur sa peau douce, parsemée de cicatrices, ultime symbole de leur amour scellée, aussi brûlant que ces plaies. Les hurlements physiques laissant place aux tortures prychologiques, un autre jeu pouvait commencer. Aussi malsain, pervers et sanglant que le dernier.

    - La victime d’à côté est trop amochée pour correctement chanté, bouda-t-il, amusé, fixant les yeux de Placid qui, comme les siens, continuait de briller. Il est temps de la punir, mais j’ai encore envie de jouer. Après le tortionnaire, il est temps pour le magicien de faire son entrée.

    Torture et hynose. Arme physique et psychologique. C’était leur force, leur différence comme leur ressemblance. Leur âme se répondaient, ils se complétaient. Et dans cette corruption enflammée, ce n’était qu’une inviciblité, une éternelle invulnérabilité qui s’imposait face aux victimes effrayées. Le spectacle ne pouvait être que plus divertissant lorsqu’il était observé, sous l’œil si aléatoire du public convié. Souriant, encore souffrant des blessures qui recouvraient son torse et sa joue ensanglantés, il se leva lentement pour rejoindre et détachée la victime, presque trop épuisé pour pleurer. Son âme l’avait déjà quitté, entre supplice de liberté et incapacité de lutter. Sans prendre la peine de la porter, ou de l’aider à se relever, Lust laissa sa dernière œuvre ramper. Consciente que rien n’était terminé, et trop réaliste pour profiter des chaînes qui cessaient de l’enchaîner, elle lança un regard noir, débordant de haine et de mépris, seulement capable de faire sourire le principal concerné, entre amusement et fierté. Retrouvant l’âme dont son cœur noir s’était accroché, un dernier baiser fût échangé, avant de tendre les bras vers la femme généreusement blessée qui les rejoignait. Il ne pouvait s’empêchait de la considérer comme un trophée, qu’il était ravi d’exhiber. La guidant jusqu’au lit, contraint de l’ordonner à escalader la distance qui le séparer du sol, elle était désormais à la vue des murs qui déjà, s’impatientait du spectacle s’annonçant, comme Lust, inévitablement impatient. Dernières prières d’une victime pourtant desespérée, dernières caresses d’un couple incapable de se séparer. Prenant place derrière lui, désormais assis sur le lit, Lust fit courir ses doigts le long du bras de Placid pour finalement terminer sa course sur sa plaie, qu’il ne tarda pas à caresser. Geste probablement douloureux, qu’il ne pouvait qu’apprécier. Et fixant la victime égarée, face à un nouveau bourreau dont elle ne pouvait qu’imaginer la cruauté, il vit quelques larmes couler, reflétant avec sadisme les sourires qui face à elle, s’illuminaient.
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