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 Cocktail Détonnant [Erik <3]

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Cocktail Détonnant [Erik <3] Empty
MessageSujet: Cocktail Détonnant [Erik <3]   Cocktail Détonnant [Erik <3] EmptyMer 11 Mar - 12:51


    Hum…

    Un instant, j’avais imaginé que mes cordes vocales allaient vibrer, qu’elles s’imprègneraient du gémissement que j’avais tenté d’en tirer. Mais c’était bien trop présomptueux de ma part. Rien. Pas un son, aussi infime soit-il ne s’extirpa de mes lèvres entre-ouvertes. Du moins, j’imaginais qu’elles l’étaient. La réalité était tout autre. J’étais en fait incapable de savoir si j’en possédais encore. Mon corps, si toutefois j’en étais toujours pourvue ; me paraissait inaccessible, comme si des années lumière nous séparaient, lui et moi. Dans un sens, j’y trouvais un certain soulagement ; mon esprit semblait chercher à éradiquer une source de tension potentielle. Je n’ai d’ailleurs pas entrepris de savoir pourquoi. Ainsi perdue dans le néant, je ne voyais rien qui puisse me motiver suffisamment pour me persuader de sortir de ma douce léthargie. Le silence infini qui baignait mes lentes réflexions me donnait l’impression de flotter dans l’espace, vagabondant dans une immensité glacée où mon enveloppe charnelle aurait été réduite à un millier de gouttes cristallines. C’était… Agréable, reposant tel le plus merveilleux des songes duquel on ne souhaite jamais sortir. J’étais si paisible, là, à ne penser à rien… Mais cette simple expression me fit l’effet d’un électrochoc. Jadis, j’avais toujours imaginé qu’il était impossible de ne penser à rien. C’était comme une fatalité, une règle sempiternelle à laquelle on ne pouvait déroger : l’homme tenait un combat perpétuel contre ses propres interrogations, qui, pour la plupart, ne trouvaient jamais de réponse. C’était ainsi, il ne pouvait en être autrement. Mes neurones sont alors entrés en ébullition, comme pris de panique par une révélation qui n’en était pas vraiment une.


      -Tu penses trop gamine. Tu dors, c'est tout...

    Dormir ? Nan; c'était bien plus profond, bien plus vibrant; ça n'avait rien d'une nuit de sommeil ordinaire; non, vraiment rien. Quoiqu'il en fut, j'étais heureuse d'avoir enfin pleine possession de mon esprit, seule, ou presque. Pour la première fois depuis longtemps je me sentais capable d'être moi-même; le moi même raisonnable et loin de la folie ambiante qui régnait à leurs réveils. Ils devenaient de plus en plus rares ces éphémères instants, comme si le temps s'amusait à effacer le seul esprit conscient qui pouvait encore habiter ce corps... Cruelle désillusion que de croire en la justice; nous en sommes la preuve vivante... Mais déjà, je sentis les pensées d'une autre de mes compagnes germer au plus profond du dédale de nos réflexions. Nous allions bientôt sortir de notre léthargie, ce n'était plus qu'une question de minutes. Nous étions cinq, dont moi, l'esprit originaire comme j'aimais à m'appeler, unique exutoire à la différence entre le bien et le mal. Les quatre autres avaient cette fâcheuse tendance à l'ignorer, bien que certaines en soient bien consciente. Une était plus violente que les autres, une autre encore était la plus enfantine de toutes, la quatrième quant à elle était celle qui me ressemblait le plus, elle était plus calme mais d'une curiosité... Malsaine, dirons nous. La dernière enfin était la plus joueuse, mais également la pire des perdantes... Détonnant cocktail que voilà...

      Et ma paix intérieure prit fin, lorsque leurs voix sonnèrent le tocsin...

    Agitée, la silhouette qui se mouvait sur le lit gigotait dans tous les sens, comme cherchant à sortir du sommeil avec la force du diable. Mais Morphée n'était pas un aisé adversaire et le mettre au tapis s'avéra rude et violent. Après plusieurs minutes, elle finit par se lever, fraiche et dispose. Elle se souvenait à peine de l'endroit dans lequel elle se trouvait, mais qu'importait, il était amusant. Ses grands yeux gris vagabondèrent sur les lieux, savourant ses courbes immondes avec contradiction. Finalement, elle se mit debout sur le lit de métal et commença à y rebondir, pensive... Soudain, sa voix douce et suave résonna dans la pièce sur un ton de fillette impatiente.

      - Dis moi Ticky, à quoi on joue aujourd'hui ?
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