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 | | Sujet: Sometimes, reality is stranger than dreams. Jeu 30 Avr - 21:53 | |
| LIVE OR DIE, MAKE YOUR CHOICE. LET THE GAME BEGIN ;ARE YOU LUCKY ? : Une étrange araignée en liberté, sachant manifestement où est la sortie.
HURRY UP, TIME IS RUNNING OUT :
J’ai appris qu’il n’y avait ni passé ni futur. Il n’y a qu’un long moment, sans fin. Maintenant est tout ce que l’on a.
Réfléchissons. Je viens de me réveiller dans une pièce close. Il y a une bombe. L'organisateur du jeu vient de m'annoncer par cassette interposée que je dispose de cinquante-cinq minutes pour sauver ma peau. Et la seule chose utile dans cette pièce, c'est moi. Parce que j'ai comme un doute sur mes capacités à suivre le même chemin qu'une araignée. Une tarentule, si je ne trompe pas. En somme, la situation ne saurait être plus...
_ Géniale !
S'étirant tranquillement, Shade scruta avec attention sa nouvelle compagne de galère, j'ai nommé Miss Spider. Elle semblait trés agitée, et devait vraiment être claustophobe pour tourner comme ça en rond et tenter d'escalader les sandales de l'afro-américaine. A moins qu'elle ne désire lui dire quelque chose ? L'idée était des plus attirantes, à dire vrai. Souriant doucement, la jeune femme se baissa, ramassant l'arachnide pour la poser avec délicatesse sur sa main. Une hésitation, et l'animal grimpa jusque sur son épaule, chatouillant légèrement la peau sombre, avant de se réfugier sous une lourde mêche de cheveux bruns. Ses pattes tapotant constamment la chair exposée à la fraîcheur de la pièce étaient comme un signal d'alerte. Il était peut-être temps de réfléchir à un moyen de sortir de cet endroit. A la base, la métisse s'était inscrite pour participer à un jeu qui certes s'annonçait d'entrée violent - le prospectus était limpide sur ce point, même si l'information était difficile à déchiffrer, vu la taille de police sélectionnée - mais aussi comme riche en outils d'inspiration. Alors la bombe pouvait bien essayer de la perturber, mais ce serait un bel échec.
La fin justifie les moyens. Je fais ce que je veux, quand je veux, si je le veux. Et comme je le veux. Je suis tout ce qui m'importe.
C'eut été un livre, il y aurait eu une trappe, un mécanisme apparent quelconque. Mais là... j'avoue être surprise. C'est raffiné, comme mise en scène. La pression du temps qui passe liée à la bombe. L'absence de sortie visible. Et pour unique compagnie, une représentante d'une des phobies les plus répandues au monde... Celui qui a mis ça en place est tordu. Comme j'aime.
Un rapide coup d'œil à la bombe pour voir où elle en était, et Shade s'en désintéressa à nouveau. De toute manière, elle ne savait pas comment faire pour la débrancher. Peut-être que des gens étaient assez stupides pour étudier le déminage, mais ce n'était pas son cas. Elle avait bien plus important à faire – se rappeler ses délais, entre autres. Et les dates des visites de son éditrice, afin d'avoir au moins un chapitre à lui rendre. Certes, elle n'avait pas l'espoir d'échapper à ses discours si typiquement WASP, mais bon… Il n'y avait rien de mal à essayer. N'était-elle pas l'enfant chérie de l'Amérique ? Celle qui mettait des mots sur les pires choses, qui laissait naître sous sa plume éviscérations, immolations, et autres supplices avec une exquise jouissance ? La règle était simple : laisser parler, faire semblant d'écouter attentivement, hocher la tête et passer outre. Les cris des puritains étaient la meilleure publicité qu'elle pouvait imaginer, la moins coûteuse aussi. Dés lors, pourquoi cesser d'y recourir ?
"Il ne faut pas juger sur les apparences". Si c'était vrai, pourquoi les humains y prêteraient tant d'attentions ? L'apparence est la clef du pouvoir.
Combien de personnes se sont laissées piéger ici ? Combien de fois la bombe a-t'elle explosé ? Comment ont-ils vécu la déflagration ? J'aimerais savoir. La documentation est la base du travail d'écriture. Et je ne suis venue ici que pour l'argent et mes livres. Ce jeu va être ponctué de cadavres. J'espère que j'aurais l'occasion de tester quelques pistes d'écriture en direct. Ca rendrait mes situations tellement plus crédibles...
Sur son épaule, l'araignée s'agitait. A croire qu'elle voulait parler. Shade laissa échapper un gloussement à cette idée. L'animal tentait sans doute de communiquer avec elle en morse ? L'idée était d'autant plus risible qu'elle ne comprenait rien à ce code. Ce n'était pas la communauté mormone bien pensante et bien obtuse au sein de laquelle elle avait grandi qui allait lui apprendre ce genre de choses ! Elle pouvait déja s'estimer heureuse d'avoir quitté les siens dés sa majorité : au moins, elle pouvait se targuer d'avoir fait quelques études. Un an de fac, négligeable. Puis l'écriture. C'était une chance inestimable que seuls ses quatres premiers manuscrits aient été refusés. Plus, elle aurait pu se vexer...
Finalement, l'araignée descendit le long de la poitrine, se logeant confortablement dans le décolleté de sa "propriétaire" forcée qui ne put que faire les gros yeux. Et bien, en voilà qui était complètement...
_ Sans gêne.
Les mots sont des armes au poison mortel. Et je suis maîtresse dans l'art d'en user. Il faut être stupide pour penser que les mots sont inoffensifs. La rumeur relon laquelle le ridicule tue est pourtant bien vraie...
Trente minutes avant la fin, et je ne sais toujours pas quoi faire. C'est une sensation agréable. Juste se laisser aller, laisser l'adrénaline tout submerger, avant de réémerger, plus puissant qu'avant. Comment peut-on prétendre ne pas vouloir le pouvoir ? C'est la seule finalité sur laquelle chacun est d'accord. Seule la définition varie... Mais vous... Vous, pauvres idiots qui m'adorez... Vous me vénérerez plus encore lorsque ce sera fini. Et je serai enfin le seul centre de votre vie si insignifiante.
L'attente se faisait longue, et Shade se lassait de plus en plus. L'arachnide recommençant ses signaux, elle la posa au sol, s'accroupissant pour la fixer. Des menaces vides de sens furent proférées, alors que l'animal achevait son énième cercle et se dirigeait vers un angle de la pièce. Elle n'avait donc rien à faire, hormis tisser sa toile ? En dépit de la finesse des cables de soie, un ombre quasi-imperceptible naissait au sol, délimitant une étroite partie de la pièce. L'écrivain s'approcha, fixant son regard obsidienne au sol et redessinant les contours de l'ombre du bout de l'ongle. C'était si tordu... Elle pouvait sentir la rainure. Mais elle ne voyait pas comment ouvrir la trappe. Une moue satisfaite étira ses lèvres pleines alors que l'afro-américaine se redressait. Jamais elle n'aurait songé que quelque chose d'aussi parfait serait réalisable. D'un coup, de nouvelles perspectives s'ouvraient à elle, entraînant un flot d'adrénaline dans ses veines. Elle était plus motivée que jamais. Si il y avait un endroit où elle pourrait voir repousser les limites de l'horreur, ce serait ici.
L'horreur n'existe pas. Ce n'est qu'une création de l'esprit, une illusion agrémentée d'un cocktail de substances chimiques. Rien n'est plus simple que s'immuniser contre. Il suffit d'un peu de volonté et de beaucoup d'imagination.
Superbe. A ce stade, nombre doivent succomber à la peur, ou agir n'importe comment sous le coup du stress. Combien se sont inscrits sans lire autre chose que le montant de la récompense ? Pour un peu, j'en rirais. Faut-il être stupide ! C'est ce genre d'imbéciles qui veut interdire mes livres, ou me collent des procés pour atteinte à la morale. Pathétique. L'argent est la seule morale au monde. Et de l'argent, j'en ai.
Calmement, Shade ôta son souple bracelet à maillons d'acier, insérant le fermoir dans la rainure et le faisant osciller. Elle machina sans réussites durant quelques minutes avant de le rattacher à son poignet avec un soupir. Apparemment, cela ne s'ouvrirait pas de la sorte. Dommage. Un coup d'œil à la bombe, et un sourcil soigneusement dessiné se releva avec élégance. Encore vingt minutes ? Elle eut parié sur moins. Comme quoi, même dans une situation aussi étrange, elle tirait son épingle du jeu. Les dés n'étaient pourtant pas pipés…
La jeune femme se redressa, époussetant avec indifférence son sarouel noir avant de poser son regard sur Miss Spider qui avait fini de s'activer sur sa toile. Aussitôt qu'elle sentit avoir capté l'attention de sa propriétaire, elle commença à s'agiter, tapotant sur la paroi et tournant en rond. L'auteur s'autorisa un soupir amusé. Elle ne saissait vraiment pas les subtilités de ce langage. Mais bon… Peut-être qu'en l'imitant… S'agenouillant, elle cogna la zone délimitée par ombres et rainures. Le son, faible, était caverneux, ne faisant que confirmer ce qu'elle savait déjà. Cette saleté ne pouvait pas plutôt lui indiquer comment ouvrir le passage ? Avec des mots, tant qu'à faire !
Vous m'aimerez. Vous me craindrez. Vous me fuirez. Mais vous ne pourrez m'échapper. Vous ne pourrez que... m'inspirer.
Combien de temps avant que cette imbécile de Meredith ne se mette à ma recherche et ne tâche de me sortir d'ici ? Combien de temps avant que je puisse voir mes scénarios devenir réalité ? Si je sors de cette pièce en un morceau, vous pourrez commencer à avoir peur. Je ne suis pas sadique. Je souhaite simplement tester chacune de ses morts et tortures que j'ai décrites. Et gagner, bien sûr. N'est-ce pas louable ?
Sans lâcher sa compagne velue du regard, Shade s'étira, laissant son ample bustier se tendre sur sa poitrine et dévoiler un bout de ventre. Elle n'avait rien de ses ridicules blondes dont la silhouette lui évoquaient une armée de clous et de vis. Il était bien plus utile d'avoir une silouette toute en courbes comme la sienne. La preuve en était ses amants, de passage ou non, qui réagissaient toujous de la même manière quand elle s'en débarrassait. "Tu es une drogue dure". Le compliment était subtil, empoisonné comme elle l'aimait. Sa récompense avait été une nuit supplémentaire.
Miss Spider glissa soudain au centre de sa toile, sautant dessus. En dépit de la solidité des fils, elle céda, et l'animal atterrit au sol sous le regard amusé de la jeune femme. Etait-ce vraiment aussi stupide ? Une solution d'une telle évidence qu'elle ne lui avait pas traversé l'esprit... Un sifflement admiratif lui échappa alors qu'elle posait l'araignée sur son épaule, la laissant se glisser à nouveau sous sa lourde chevelure qui dévalait son dos en épaisses vagues jusqu'à ses reins. La maintenant du bout des doigts, elle se plaça au centre de l'ombre et bondit, retombant de tout son poids au sol.
La liberté ne tient qu'à un fil. Le mien est celui de mes envies. Qu'importe si cela entraîne la folie... Jamais je ne connaîtrais le remord. Je vous suis supérieure.
C'était si simple ! Si évident ! Et maintenant... On dirait que je suis tombée dans un de mes livres. Ou dans le terrier du Lapin Blanc. Qui sait... Ticky va peut-être surgir avec une hache, et hurler "Off with her head !"... Ce manoir est merveilleux. J'y resterais volontiers. Surtout si je trouve une bibliothèque et de quoi écrire. Aprés tout... rien de tel pour esquiver la pression.
Le couloir était sombre, seulement éclairé par quelques torches à la lumière vacillante, mais Shade avançait avec un calme détonnant dans ce lieu qui avait dû retentir de hurlements. Son manque d'empathie était définitivement un atout en ces lieux, et elle s'en délectait. Au fond, elle pouvait distinguer la forme sombre d'une porte, ses contours se faisant plus précis à chaque pas. Sans hésitation, elle appuya sur la poignée et pesa dessus, soutenue par Miss Spider qui s'agitait sur son épaule, la chatouillant légèrement.
Enfin, la lourde porte d'acier bascula sur ses gonds, permettant à Shade de se glisser dans l'entrebaillement. A nouveau, elle dut peser dessus pour la fermer. Cette fois, elle se trouvait dans un hall sombre, plein de poussière et de toiles d'aignées. Un baiser soufflé vers la pièce à la bombe, et elle commença à monter les majestueux escaliers aux marches grinçantes. Au loin une bombe explosa.
Je suis égocentrique, célèbre, sans pitié. Et surtout, déterminée à gagner, quelque soit le prix. Surtout si le prix est la violence et le sang. C'est ma source d'inspiration. Je ne la laisserais pas se tarir.
BEHIND THE COMPUTER ;AGE : 18 et des poussières
SEXE : F
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? ...
AVATAR DU PERSONNAGE : Yaya Dacosta
COMMENTAIRES, QUESTIONS OU SUGGESTIONS ? Pas pour l'istant.
Dernière édition par Shade Dogson le Ven 1 Mai - 19:11, édité 7 fois |
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Ticky, The Clown
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| | Sujet: Re: Sometimes, reality is stranger than dreams. Ven 1 Mai - 19:13 | |
| Terminé, du moins il me semble. |
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Ticky, The Clown
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| | Sujet: Re: Sometimes, reality is stranger than dreams. Ven 1 Mai - 20:24 | |
| Thanks ! Je veillerais à en faire bon usage ! Promis, j'attendrais un peu avant d'essayer de voir juqu'à quel point une feuille de papier peut être coupante  |
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Naoko Tsukushi
Tickyness : 245
Ticky ? : You're my master !
| | Sujet: Re: Sometimes, reality is stranger than dreams. Ven 1 Mai - 20:36 | |
| Bienvenuuue  ! J'ai beaucoup aimé ta fiche =). Finalement ça peut être utile une araignée xD Puis ton avatar... J'aime xD. | |
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