LIVE OR DIE, MAKE YOUR CHOICE. LET THE GAME BEGIN ;ARE YOU LUCKY ? : Un vieil ourson blanc, un peu pelé sur les oreilles.
HURRY UP, TIME IS RUNNING OUT :
Sennen ko wa sagashiteru
daïjina hatto sagashiteru
anata wa atari tashikameyo ♪♪♪ Une voix douce et mélodieuse telle celle d’un esprit sortait de la bouche d’une petite fille au beau milieu d’une pièce sombre. Du moins, si les esprits avaient une voix, cela ressemblerait à la voix de Naoko Tsukushi. C’était ce qu’elle savait faire le mieux dans des moments aussi délicat que celui-là. Chanter, alors que le tintement d’une bombe retentait de façon presque aussi mélodieuse que la voix de la jeune fille au milieu de cette pièce. Naoko était en face de l’objet, accroupie. Elle se balançait doucement de droite à gauche tout en chantant cette mélodie obsédante. Du japonais. La petite Naoko est également japonaise d’origine. Ses parents le sont, elle l’est donc aussi indéniablement.
Elle tient quelque chose dans ses bras. Elle le tient très fort. C’est une peluche.
Un ourson. Un petit ourson blanc. Un ourson qui n’a pas l’air tout jeune. Mais Naoko le sert très fort dans ses bras. Au fond, c’est peut-être parce qu’elle a peur de cette bombe qui si on en croit le compteur, explosera dans 48 minutes et 23 secondes. Cet ourson, elle l’avait trouvé en se réveillant ici, dans cette pièce. Elle a d’emblée décidée qu’elle ne le lâcherait plus. Pourquoi donc s’attacher à un vulgaire ours en peluche qui devait avoir vu défiler bon nombre d’enfant ? Et peut-être pas uniquement des enfants.
Impossible de répondre à cette question mes petits. Parce qu’il est tout simplement impossible de comprendre Naoko. Non, ne me rabattez pas votre dicton à la noix de « rien n’est impossible ». Moi je vous le dis. Comprendre Naoko Tsukushi, ça l’est. Car elle vit dans son propre monde. Elle ne connaît pas les mœurs extérieures. Elle ne cherche pas à les comprendre d’ailleurs. Maintenant, elle a réussi à vivre dans un monde avec des plaisirs simple. Des plaisirs comme marcher dans un couloir inlassablement, regarder à travers une vitre d’un regard à la fois vide et pénétrant, de tuer parce qu’elle aime une personne. O oui ! Quel plaisir de pouvoir tuer une personne que l’on aime pour qu’il puisse atteindre le bonheur éternel ! C’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à ceux que l’on aime n’est-ce pas ? C’est d’ailleurs ce qu’a fait Naoko avec sa meilleure amie lorsqu’elle avait douze ans. Grâce à Naoko, elle vit maintenant dans un endroit bien meilleure que celui-ci aux côtés de Dieu. Un jour, Naoko les rejoindra tous. Elle en est convaincue. Elle le sait. C’est pour ça qu’elle fait tout ça. Pour pouvoir Le rejoindre.
…
daïjina hatto sagashiteru
anata wa atari tashikameyo. Mais… pourquoi est-elle ici ? Pourquoi une petite fille comme Naoko a pu se retrouver au milieu d’une pièce avec pour seule compagnie un ours en peluche et une bombe en guise de basse à sa mélodie ? Pauvre petite poupée en porcelaine. Avec son teint aussi blanc que la neige, ses longs cheveux clairs qui peuvent passer du blond au blanc en un rien de temps sans oublier les différentes nuances de roses voir de violets, ses petits yeux énigmatiques tantôt noisette, tantôt bleus. Elle aime changer d'apparence. Ses vêtements sont dignes d’une maison de poupée. Tout ceci fait partie de son monde voyez-vous. Elle n’a aucun souvenir d’une autre vie.
Oh ! Mais où sont donc ses parents ? Quelle idée de laisser une petite fille aussi mignonne sans surveillance ! Petite Naoko, où sont tes parents ? Ne reste pas à fixer cette bombe en serrant contre toi cette peluche, réagis ! Il faut qu’elle pense à tes parents ! Ses magnifiques parents qui lui ont donné la vie en ce monde si cruel et qui l’ont laissé basculer dans l’état où elle se trouve ! Petite fille innocente à l’apparence naïve mais à l’esprit dévastateur. Qui l’aurait cru… Pas grand monde apparemment. Pourtant, elle sait bien jouer la comédie la jeune Naoko. Pour avoir ce qu’elle veut, elle peut se transformer en petite fille sage, ou en gamine surexcitée, ou en serial killer, ou même en intello affirmé. L’état dans lequel est Naoko mentalement est tout à fait normal pour la jeune concernée. Rien de grave. Ce n’est qu’une adolescente après tout. C’est ce que disent « les grandes personnes » lorsqu’ils voient un ado un peu étrange : « ce n’est qu’une phase, ça va passer, c’est encore une ado, en grandissant tout ce cinéma va disparaître ».
Toi, tu veux des preuves… Pas de problème. Entre dans sa chambre. Sa merveilleuse chambre en sucre d’orge. Son petit lit douillet aussi rose qu’une barbe à papa. Toutes ses peluches sur ce même lit, ou sur son armoire, voir même sur son bureau. Toutes ses peluches couvertes de sang. Du sang de ceux qu’elle a envoyé dans un monde meilleur. Un monde bien mieux que celui-ci. Ne vous y méprenez pas ! Naoko n’est pas une tueuse psychopathe non plus ! Elle aide seulement les gens qu’elle aime. Oui, parce qu’elle les aime tant. Il faut qu’elle les remercie comme il se doit. Maintenant ils sont heureux grâce à elle. De toute manière personne ne pouvait entrer dans sa chambre. Personne n’y arrivait. Tout était jalousement et secrètement fermer à clé.
10 minutes 02 secondes.
Allait-elle mourir ici ? Au milieu de cette pièce sombre et toute moche ? Non. Ce n’était pas la fin qu’elle voulait. Naoko aime les couleurs, les jeux d’enfants, et tout ce qui touche à leur univers. C’est tellement mieux d’être une enfant. Tout est tellement plus beau lorsque l’on voit le monde dans les yeux d’un enfant ! C’est pour cette raison qu’elle en est restée une. Il lui arrive de parler et de réagir comme une petite fille de onze ans, bien que le corps d’une jeune femme de dix-huit ans vous regarde dans les yeux comme si vous étiez un cadeau géant. Qui peut résister à une petite fille de onze ans ? Personne. C’est pour cela qu’elle reste une petite fille. Tout le monde l’aime ainsi. Tout le monde veut la connaître. Personne n’y arrive. Personne. Vous pouvez essayez. Vous n’y arriverez pas. Même si vous y arrivez, elle vous tuera. Parce que Naoko tue les personnes qui réussissent à l’aimer et qu'elle apprécie en retour. C’est un sentiment tellement fort et tellement douloureux à la fois. Il n’y a rien de mieux pour montrer son respect envers une personne de lui monter un monde mille fois mieux qui celui-ci ! Naoko est si gentille de le montrer à toutes ces personnes.
anata wa atari tashikameyo… 55 secondes.
Naoko desserre son étreinte de l’ourson. Elle prend le premier fil qu’elle voit sur la bombe. Elle le décroche du mécanisme. Elle regarde l’ourson. Il est vraiment très vieux. Cela ne plaît pas trop à Naoko. Mais bizarrement, elle s’y est quand même attachée. Elle regarde ensuite le fil qu’elle vient de détacher. Un des yeux de l’ourson pourrait très bien s’emboîter avec le fil. Mais est-ce le bon fil ? Naoko tente le tout pour le tout. Elle n’a jamais paniqué pour quoi que ce soit. Elle avait bien sûr déjà fait semblant de perdre le contrôle de soi-même. Mais cet état de folie ne lui plaît pas du tout. C’est bien plus amusant de faire semblant. Comme lorsqu’elle avait crié au meurtre lorsqu’elle avait tué sa meilleure amie. Tout le monde autour d’elle disait que c’était mal de tuer, mais elle ne comprenait pas pourquoi. En quoi est-ce mal de donner une meilleure vie aux gens que l’on aime ? Naoko avait donc décidé de réagir « comme la norme ». Mais elle n’aimait pas ça. Elle voulait un endroit où on la comprendrait. Elle savait qu’ici, on la comprendrait.
Elle enfonça le fil dans l’œil droit de l’ourson à cinquante secondes.
30 secondes.
Ce mauvais calcul lui avait fait perdre vingt secondes. Le silence régnait dans la salle. Plus aucun son mélodieux ne retentissait à part le tintement de la bombe qui résonnait tel le cœur vide d’un homme solitaire. Naoko pris un autre fil au hasard. La jeune fille était très mauvaise en mécanique. Tout se joue donc au pur hasard. Il ne lui restait que vingt secondes et la jeune fille sentit monter bien malgré elle un sentiment d’inquiétude qu’aurait ressentit tout personne sensée bien longtemps avant elle. En enfonçant un autre fil dans l’œil de l’ourson, cela avait ajouté une minute pile au détonateur.
1 minutes 20 secondes.
C’était tout ce qui lui restait pour sauver sa douce et délicate peau de porcelaine. Naoko ne se posa pas de question comme « et si j’avais tout faux ? », « mais qu’est ce que je fais là ? », « j’aurai dû écouter maman et m’inscrire au club des majorettes ». Naoko savait ce qu’elle voulait. Elle sait ce qu’elle est. Ce qu’elle sera. Naoko est un clown. Un clown incompréhensible et qui attire la curiosité des autres. Un clown enfant, car les clown sont sensés être destinés à faire rire les enfants. Maquillage, vêtements farfelus. Naoko est pareille, couverte de vêtements farfelus, se cachant derrière du maquillage et des dizaines de teintures de cheveux différentes. Les enfants peuvent s’approcher s’ils veulent. Naoko aussi est une enfant.
Clic !Un bruit sourd retentit tout près de la bombe. Cela l’avait tant surprise qu’elle laissa tomber l'ourson en poussant un petit cri très aigu quoi qu'adorable. Le détonateur s’était éteint. Jamais deux tentatives sans une troisième comme on dit. Naoko sourit. Elle souleva la bombe : il y avait petite trappe d’où était suspendue une échelle. Quel sourire ! Adorable, dangereux, sarcastique, satisfait. Le monde qui l’attendait n’était certes pas mieux qu’elle offrait aux gens qu’elle aimait, mais il était bien mieux que le monde qu’elle laissait derrière elle.
Elle descendait lentement les escaliers. Elle avait devenir un clown reconnue parmi d’autres clowns. La voici, Naoko qui s'éloignait pour donner la paix à encore plus de gens tout en s'amusant.
Sennen ko wa sagashiteru
daïjina hatto sagashiteru anata wa atari tashikameyo ♪♪♪ Un peu plus tard, la jeune fille était revenue dans la même pièce pour reprendre son ourson.
BEHIND THE COMPUTER ;AGE : 18 ans
SEXE : F
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? En me baladant de forum en forum. J’ai cliqué sur le bouton d’un forum partenaire (je sais plus lequel ^^" )
AVATAR DU PERSONNAGE : Moon Kana
COMMENTAIRES, QUESTIONS OU SUGGESTIONS ? Je ne vois pas grand-chose à dire. J’ai eu le coup de cœur immédiat pour ce fofo que ça en est grave (si, si, c’est rare pour moi les coup de cœur^^). Chapeau pour le scénario et le design, et même tout le reste. Les personnages pré-définis sont tous géniaux, j’ai eu du mal à choisir^^.
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